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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 22:22

L’Espace Culturel Protestant, un ensemble d’activités variées : conférences, ateliers, concerts, voyages…

2009 est l’année du 500ème anniversaire de Jean Calvin : 
« Calvin est un instigateur de la pensée critique en matière de religion. Prônant une rupture radicale (par l’absence totale d’images et d’ornementation esthétique d’aucune sorte), il eut moins d’influence sur le protestantisme français que le luthérianisme, plus attaché au maintien de traditions liturgiques catholiques. En commémorant son 500e anniversaire, il ne s'agit donc pas de remettre en vigueur ses doctrines, mais de se souvenir de son audace en matière de spiritualité » précise Rudi Propp, pasteur, théologien et l’un des deux fondateurs de l’ECP avec Marie-Hélène  Wieczorek.

L’Espace Culturel Protestant de Reims entend ainsi célébrer cette commémoration par un programme des plus éclectiques 
Créé en 2007 seulement, « cette association 1901 indépendante  reste toutefois liée à l'Eglise réformée par le domaine de la réflexion (christianisme et protestantisme) et les lieux (salles du temple de Reims). Il succède au programme culturel de l'Eglise réformée d'Epernay - Reims, qui fut fondé à Reims en 1832. ».
« L'objectif est simple : proposer un programme culturel ouvert à toute personne désireuse d'élargir son horizon, et d'aborder le fait religieux par l'histoire, la philosophie ou l'art (parfois avec un décalage rafraîchissant). Les manifestations ne s'inscrivent volontairement dans aucune démarche religieuse ou cultuelle pour permettre à chacun de découvrir les grands thèmes de la vie chrétienne hors idées reçues. Il s'agit précisément de "délimiter" l'espace de la spiritualité, souvent enfermée dans un "enclos religieux" dans notre société, pour faire découvrir que la laïcité - bien qu'elle affirme que la République ne reconnaît aucun culte particulier - invite à mieux connaître des aspects variés de l'histoire et de la pensée religieuses dans de nombreux domaines. »
Et en effet, le programme de la saison s’avère des plus variés. Ainsi peut-on participer à des conférences et ateliers philosophiques, proposant par exemple de débattre sur la célèbre boutade de Voltaire : « Si Dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer ». (Prochaines séances le mardi 27 janvier et le 17 février de 20h15 à 22h).  L’ECP propose aussi des concerts (harpe, guitare, chœurs,…)
Sans oublier les voyages culturels qu’il organise notamment vers Prague et Nuremberg, ou encore un atelier ludique d’activités pour les enfants de 3 à 10 ans animé par des intervenants bilingues en français et allemand : baptisé « Le Lapin Vert », il se déroule chaque samedi après-midi de 15h à 17h30 jusqu’au 14 février. 


Publié dans l'Union sous nom marital le 24 janvier 2009

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9 février 2010 2 09 /02 /février /2010 22:15

Hier soir à la Médiathèque de la Cathédrale, se tenait une conférence que devraient entendre bien des puissants de ce monde. Thierry Rebour, agrégé de géographie, docteur es lettres, maître de conférences à l’Université d’Amiens, chercheur à Paris I et Paris VII, exposait avec la rigoureuse simplicité que seule procure la profonde maîtrise de son sujet la marche du monde économique. Ni plus ni moins. 
Il ne s’agit pas d’alimenter les peurs millénaristes dont Hollywood se repaît, de nourrir de risibles psychoses fondées sur de fumeuses théories du complot : la réalité est hélas moins mélodramatique et plus tragique. Il s’agit plus prosaïquement d’une impasse théorique dans laquelle s’enlisent nos élites, prisonnières d’une idéologie aussi symétriquement utopique que le marxisme : la croyance quasi religieuse dans les vertus du libéralisme, dans un marché qui s’autorégulerait par miracle, alors même qu’il est en crise permanente depuis 40 ans. Il existe pourtant des alternatives économiques fondées sur une bonne compréhension de mécanismes fluctuants dans lesquels est pris chaque acteur économique, de l’individu à la banque, des matières premières aux produits financiers. Il est urgent de les explorer.

Si vous ne voulez pas mourir idiot, vous pouvez retrouver le contenu de la limpide conférence de cet esprit libre, bien loin des faux débats des partis politiques ici : http://www.cafe-geo.net/article.php3?id_article=1371 ou dans son livre, La Théorie du rachat.


Publié dans l'Union sous nom marital le 24 janvier 2009

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1 février 2010 1 01 /02 /février /2010 09:24



Jusqu’au 29 novembre, la Ville de Reims organise le Mois du Film Documentaire sur le thème « Comment vivrons-nous demain ? ». Ce ne sont pas moins de 35 films qui sont projetés soit au Planétarium de l’ancien collège de jésuites, soit à la Bibliothèque universitaire de sciences.
Ce jeudi 13 novembre, après deux autres documentaires sur la pollution au mercure et l’état de l’eau, ce sera le film tonitruant tourné par David Guggenheim sur le réchauffement climatique. On peut certes regretter qu’il tourne un peu trop autour du personnage d’Al Gore, le candidat démocrate vaincu par Bush aux élections de 2000. Mais peut-être ce détour était-il nécessaire pour attirer l’attention du public américain sur un sujet brûlant : le réchauffement climatique et son accélération tragique cette dernière décennie.
L’effet de serre dû à l’émission excessive de CO2 par les transports et l’industrie, encore aggravé par la destruction des forêts tropicales et de la végétation en général, n’en finit pas de dévoiler ses conséquences tragiques.
Quelques négationnistes s’élèvent encore pour le contester au nom des profits immédiats.
Il est urgent cependant de comprendre que le système climatique est aussi lourd à manoeuvrer qu’un paquebot, et que, s’il fait fausse route, il faudra des dizaines d’années pour redresser la barre.



Publié dans l'Union sous nom marital le 12 novembre 2008
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 21:24
     Le numérique offre de formidables outils, mais aussi des armes d’information massive.
Jusqu’au 29 novembre, le Mois du film documentaire ne se lasse pas de répondre à cette question : « Comment vivrons-nous demain ? ».

Or nous sommes déjà demain en maints domaines, mais nous ne le voyons pas, habitués pourtant à regarder notre avenir en bien sombre à travers les films de science fiction apocalyptiques dont Hollywood nous abreuve. Films qui, au lieu de nous éclairer, nous rassurent par leur outrance même. « Ouf, se dit-on une fois les lumières de la salle rallumées, heureusement que nous n’en sommes pas là ! » Et nous sortons, vite rassérénés, sous les lampions de la ville, pour vaquer à nos occupations de citadins pressés et nous acquitter de nos achats de Noël, bonne conscience toutes voiles dehors, nageant de bonheur en plein océan de surconsommation.

Tel n’est pas le reproche que l’on peut adresser aux films documentaires, qui, au contraire, ouvrent les yeux et réveillent les neurones des spectateurs.
Car quel que soit le domaine, les inouïs progrès récents des scientifiques ont rattrapé, voire dépassé bien des univers imaginés par les auteurs de science fiction les plus fantaisistes.

Bien sûr, les avantages excèdent largement les inconvénients, et nous sommes tous de plus en plus dépendants de ces nouvelles technologies. Nul n’est besoin de bouder les milliers de services rendus.
Seulement, comme avec tout nouvel outil, la prudence s’impose et il s’agit de rester vigilant.

Se souvient-on encore que Jérôme Kerviel fut, entre autres, retrouvé grâce à Facebook ?
Sait-on que l’on peut suivre à la trace le moindre badaud grâce à son téléphone portable, comme une balise Argos attachée à la patte baguée d’un pigeon ? Que tous nos achats effectués grâce à une Carte bleue sont autant d’empreintes laissées qui nous pistent aussi sûrement que les traces de pas d’une harde de sangliers guident le chasseur ?
Que chaque boîte e-mail est aussi transparente pour tout informaticien un peu expérimenté que si l’on ouvrait son courrier privé sur son bureau ?
Sans parler du nouveau programme Edvige, destiné à ficher, de façon préventive, des millions d’informations personnelles sur chacun, afin d’en user en cas d’enquête judiciaire éventuelle. « La Fin des Secrets » en somme. Celle de la liberté aussi ?

Sans céder à la paranoïa irraisonnée, force est de s’avouer que plus nous confions nos trésors au numérique, plus il est difficile de les cacher. Plus il est difficile aussi de les conserver.
Ainsi ignore-t-on souvent que les centaines de photos numériques que nous prenons avec enthousiasme demeurent infiniment fragiles, que la durée d’un CD-ROM excède rarement une demi-douzaine d’années, et qu’il est bien possible que maints souvenirs de famille seront aussi dénués d’images dans une génération qu’ils l’étaient avant l’invention de la photographie.
   
Publié dans l'Union sous nom marital le 19 novembre 2008
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 21:05
 La recherche dévorée par l’ogre des OGM : ces apprentis sorciers qui remplissent nos assiettes.

Depuis le 5 novembre et jusqu’au 29, le Mois du film documentaire répond à la question « Comment vivrons-nous demain ? ». De nombreux films sont projetés gratuitement, sur des questions aussi diverses que le réchauffement climatique, le développement durable, l’invasion de la vie privée par les données électroniques, les manipulations génétiques, etc…

Force est de reconnaître en effet que la charnière entre le 2ème et le 3ème millénaire constitue une révolution technologique sans précédent, au regard de laquelle la Révolution Industrielle du 19ème siècle n’est qu’un atelier pâte à modeler de maternelle.
Les chercheurs n’en finissent pas de découvrir de nouveaux domaines insoupçonnés quelques années encore auparavant, et la croissance est si exponentielle qu’à chaque étape se produit un changement d’échelle vertigineux. Il suffit pour s’en convaincre d’observer l’évolution des matériels informatiques, où téléphones ou ordinateurs deviennent obsolètes en quelques mois. Et cette tendance s’applique à tous les domaines, y compris dans ce qui touche de près à notre santé : ce que nous mangeons.

Ainsi Marie-Monique Robin a-t-elle mené une enquête minutieuse sur le géant américain de l’industrie des OGM, Monsanto. En situation de monopole, il fournit au monde entier, pays en
voie de développement y compris, des espèces végétales qui ont la diabolique particularité de ne pas fournir de nouvelles graines l’année suivante. Ainsi l’agriculteur doit-il chaque année racheter de nouvelles semences. Si par malheur, certaines graines de la récolte précédente germent quand même et sont replantées, le fautif se voit sévèrement sanctionné par la milice privée de Monsanto, véritable état quasi totalitaire dans l’Etat. En brevetant le vivant, Monsanto s’approprie la nature, tout simplement.

Il ne s’agit pas d’interdire la recherche sur les OGM, porteuse de grands espoirs en médecine notamment. Il s’agit d’empêcher les seuls intérêts économiques de quelques très puissants de s’en emparer, quitte à affamer un peu plus le Tiers monde, comme le montrent ces espèces au rendement bien plus faible que promis, ou plus vulnérables aux maladies et aux parasites que ne l’affirment les industriels. Sans parler de l’instabilité de ces nouvelles espèces qui parfois donnent des épis de maïs difformes, hérissées de feuilles monstrueuses, effrayants comme Frankenstein ou ces fœtus malformés nés après Tchernobyl.

Partout, les progrès techniques ont atteint une vitesse si vertigineuse que l’humanité marche, boiteuse, au bord du précipice : une jambe hypertrophiée, celle de la puissance technique, et une autre sous-développée, celle de la réflexion éthique qui devrait en accompagner les applications et qui s’abandonne au contraire, avec la naïveté du Petit Chaperon Rouge, aux appétits carnassiers des intérêts économiques à court terme mais à long coût.


Publié dans l'Union sous nom marital le 15 novembre 2008
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Anne Paulerville

  • : La danse du sens
  • : Ce site est un book en ligne où sont archivés la plupart des deux cents articles publiés dans la presse depuis octobre 2008. La consultation par catégories facilite la lecture.
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Il paraît que le sens peut danser sur les mots


Ceci est un book en ligne. Y sont archivés la plupart des deux cents articles publiés dans la presse depuis octobre 2008, toujours au minimum une semaine après leur publication, afin d'y être consultés si besoin est.
La lecture par catégories facilite l'approche.

Nota bene
Ces textes furent rédigés pour une presse dite populaire : la prise en compte du lectorat limite donc l'usage des références culturelles et des figures stylistiques.



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