28 février 2010
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Cette semaine, s’est ouvert au Musée Le Vergeur le deuxième volet de l’exposition retraçant l’histoire de la Société des Amis du Vieux Reims, de 1935 à nos jours.
Au-delà de l’exposition, le charme d’une demeure Renaissance et de ses jardins.
Au-delà de l’exposition, le charme d’une demeure Renaissance et de ses jardins.
Créée en 1909, la SAVR se consacre depuis un siècle à la mise en valeur du patrimoine rémois. Le sauvegarder, c’est le faire connaître : au public, mais aussi aux politiques, avec lesquels une étroite collaboration est menée, comme l’a souligné son président, M. Alain Cottez, lors de son discours d’inauguration. La clef de voûte de cette entente cordiale est le bail emphytéotique conclu entre Jean Taittinger, maire de Reims de 1959 à 1977, et Henri Druart, alors président de la SAVR, selon lequel l’hôtel Le Vergeur devient bien à vocation publique tout en demeurant propriété de la Société, qui peut continuer d’en prendre un soin éclairé sans être noyée sous les charges.
Cette exposition qui parcourt l’historique de l’association depuis la mort de son fondateur est aussi l’occasion de redécouvrir les collections permanentes du musée, riches notamment d’une quarantaine de gravures de Dürer, et d’un tableau de Martin Le Jeune, connu sous le nom de « la Cavalcade » et représentant le sacre de Louis XV à la cathédrale. Répétition originale de celle qui est conservée à Versailles, l’œuvre est une miraculée : les circonstances de sa rocambolesque survie sont dévoilées par l’exposition.
Mais la visite permet aussi de flâner à l’ombre émouvante de murs dont l’épaisseur ouvragée dit toute la valeur, et dans le jardin où les ruines collectionnées par Hugues Krafft se mêlent à la végétation pour lui donner le charme d’une enclave délicieusement épargnée par la course des siècles.
Publié dans l'Union sous nom marital le 6 juin 2009